La marque « Zéro » est un nouvel acteur dans le paysage des équipementiers de basketball français. Avec un positionnement à part, la marque a retenu notre attention, et c’est avec un réel plaisir qu’on vous présente notre interview de Loïc Renaud, l’un des deux cofondateur. Une interview riche en informations sur le concept de la marque, son intérêt et ses nombreuses spécificités. Un grand merci à Loïc pour sa disponibilité !
basketpack : On commence par des présentations : à qui s’adresse-t-on quand on parle à Zéro ?
Zéro : Il y a Thomas Taponard et moi-même, Loic Renaud ! On est le deux cofondateurs de la marque Zéro, ça fait un an qu’on est sur le projet tous les deux et on arrive bientôt au terme du processus de fabrication. Avec Thomas on est des amis d’enfance, ça fait très très longtemps qu’on se connaît. On a une passion commune qui est le basketball.
Lui ne joue pas au basket dans un club. Moi oui depuis que je suis tout petit, mais Thomas est un “ultrafan” de la NBA ! Il est tombé dedans il y a une dizaine d’années. Et depuis, on partage cette passion commune, on est tout le temps en train de se parler de ça, de partager sur le sujet. C’est pour ça aussi qu’on a monté “La Chasuble”, afin de partager notre passion commune envers une communauté de basketteurs. Ça fait à peu près un an qu’on a décidé de se lancer dans cette aventure à deux pour voir jusqu’où ça pourrait nous emmener..
basketpack : On en profite : est-ce que tu peux nous décrire ce qu’est « La Chasuble pour nos lecteurs qui ne connaîtraient pas encore ?
Zéro : C’est un blog de basket qui s’axe sur 3 piliers qui sont les sneakers (basketball et lifestyle), le style des joueurs NBA, et la culture NBA. Donc à travers notre blog on parle de tous ces univers là ! On raconte un peu l’histoire qu’il y a derrière certains joueurs, certaines paires, etc.
basketpack : On passe maintenant sur l’activité de Zéro : pour dégrossir le sujet, peux-tu nous faire une description du concept et de ses spécificités ?
Zéro : Zéro, c’est la première marque de basket 100% Made in France, donc le concept est assez simple ! Personnellement, ça fait deux ou trois ans que j’essaye au quotidien de consommer de la manière la plus éthique possible en allant chercher des marques de vêtements responsables, et en essayant de consommer du local au maximum.
Je me suis dit “ je le fais dans ma vie tous les jours. Pourquoi ne pas le faire au basket aussi ?” Du coup j’ai commencé à rechercher un équipementier de basket Made In France ou éco-responsable et je n’ai pas trouvé. C’est de ce constat que l’idée est venue de créer cette marque qui s’axe sur deux gros piliers qui sont la responsabilité/éthique mais également une partie design qui va être assez importante au sein de la marque car on ne voulait pas recréer un énième maillot NBA mais plutôt partir sur les codes de la haute couture avec des design qui sortent de l’ordinaire.
basketpack : Tu as un peu répondu à ça, mais peux-tu préciser davantage comment l’idée du projet est-elle née ?
Zéro : Elle est née du constat d’un manque. Et vu que je travaille dans la stratégie marketing, je me suis lancé au départ un peu pour m’amuser
Ensuite, plus le projet avançait et plus j’avais besoin d’un soutien et c’est là que Thomas est intervenu. On va dire que durant les 6 premiers mois j’ai un peu bossé tout seul de mon côté parce que c’était la partie un peu ingrate d’aller chercher des fournisseurs, rassembler un peu tout ça et le jour où le projet a été viable c’est là où j’ai demandé à Thomas d’intervenir pour toute la partie communication notamment.
basketpack : Alors là, c’est une question/affirmation, le nom Zéro correspond à l’impact carbone de votre projet ?
Zéro : Oui c’est ça ! En gros, on est sur sur deux notions : tout d’abord celle de l’objectif à zéro émission. Donc c’est d’abord une marque qui soit à la fois la moins polluante possible quitte à être dans une empreinte carbone positive parce qu’il y a aujourd’hui des marques qui le sont ! Et ensuite, il y a aussi une autre notion qui est un peu plus subtile. C’est de dire Zéro, c’est le début de quelque chose. C’est la création d’une nouvelle marque qui n’existe pas sur le marché donc on repart de zéro. On construit une marque de zéro et on essaie de la développer.
basketpack : On va rentrer sur des éléments plus concrets pour que les lecteurs puissent bien situer précisément ce que vous faites. Quels sont précisément les produits que vous proposez ?
Zéro : Pour le lancement de la marque, on va proposer trois produits : un jersey type NBA, un short de basket et une chasuble réversible. Donc c’est vraiment des produits qui sont destinés à des joueurs de basket et qui sont utilisés sur des terrains ou sur les playgrounds. L’objectif final est d’équiper le basketteur de la tête aux pieds, sauf les chaussures ! On va par la suite sonder un peu notre communauté lorsqu’elle sera assez importante pour savoir quels produits sont les plus attendus pour prévoir la suite et étoffer la gamme d’année en année !
basketpack : Tu as répondu un peu à la prochaine question mais je vais quand même te la poser parce que ça concerne un produit pour lequel on a beaucoup d’intérêt chez basketpack : la chaussure de basketball. Pourquoi ce souhait de ne pas aller sur le segment de la chaussure ?
Zéro : Il y a plusieurs points qui nous ont freiné tout de suite. Le premier c’est que c’est un métier qui est totalement différent : créer les chaussures et créer des vêtements. Ce sont deux métiers totalement différents avec des fournisseurs totalement différents. C’est assez technique, ça demande beaucoup plus de travail, beaucoup plus d’investissement. Et le deuxième point aussi c’est qu’il existe actuellement des des marques qui le font très bien : que ce soit les grandes marques comme Nike que je trouve difficile à aller concurrencer ou d’autres comme B.Ease et Layup qui sont des marques françaises et qui sont déjà présentes sur le marché : on ne voulait pas rentrer dans cette compétition là. Je pense que la majorité des entreprises vont aller chercher leur production ailleurs, en Asie ou autre.
basketpack : Tu viens de soulever un point intéressant sur la partie production. Quand Zéro parle de Made In France, c’est conception et production ?
Zéro : Oui donc vraiment la totale : du styliste qui est sur Paris, la matière qu’on a trouvé dans la région Rhône-Alpes, tout comme le prototypage et l’impression ! Et la production est également autour de Villefranche-sur-Saône ! Du coup on a on a toutes les phases de production et de développement du produit en France et la plupart dans un périmètre de 100 km ! Sur les premières années, on va vraiment essayer de faire évoluer la marque sur tous les points, même sur le transport, sur absolument tout pour essayer d’aller vers le maximum d’éco-responsabilité.
basketpack : Tu as parlé de styliste : qui s’occupe du design des produits ? Parce que c’est une partie qui est importante dans votre projet avec une identité visuelle forte ?
Zéro : C’est un styliste qu’on a trouvé sur Paris, un peu par hasard. On l’a rencontré et le projet lui a tout de suite parlé. Ce n’est pas une personne qui connaît ou qui joue au basket et qui connaît l’univers basket. Bien au contraire. Mais c’est atout selon moi : on est pas là pour faire une énième collection ou un énième produit qui ressemble à ce qui existe déjà ! Il a pris son univers mode et l’a transposé sur des maillots de basket au niveau des couleurs, au niveau des motifs, etc.
basketpack : Pour ceux qui veulent en savoir plus et qui veulent peut-être se procurer vos produits, vous avez lancé une campagne de préventes. Pourquoi avoir choisi ce mode de commercialisation ?
Zéro : La prévente nous aide sur deux points. Tout d’abord pour tester le marché et pour savoir si nos produits plaisent. Le système de préventes nous permet également de ne pas avoir à produire X centaines de maillots short et devoir les stocker si ça ne part pas, si certains coloris ne plaisent pas par exemple. La prévente nous permet de produire que ce qui est commandé et de ne pas avoir de perte. Le deuxième point : en tant que jeunes entrepreneurs on a pas forcément la trésorerie suffisante pour produire et du coup les préventes nous permettent de partiellement financer ça.
Les valeurs de la marque sont cohérentes. Beaucoup de marques font appel à la précommande même derrière une fois que la marque est créée. Nous c’est pour un lancement de marque mais c’est possible que derrière on le fasse aussi pour tous les développements de nouveaux produits. C’est un bon procédé parce que ça permet de limiter les stocks.Ça permet de limiter les déchets et voilà c’est c’est gagnant gagnant un peu pour tout le monde. Mise à part pour celui malheureusement qui achète et attend son produit le lendemain dans sa boîte aux lettres. Mais ça après si l’acheteur s’inscrit dans une démarche et qu’il a bien compris notre positionnement, il sera prêt à patienter il pourra comprendre pourquoi.
basketpack : Au niveau du prix, comment vos produits vont-ils se situer ?
Zéro : Il nous manque les toutes dernières étapes pour vraiment affiner le prix de production qui va permettre de fixer le prix de vente public – mais juste pour un ordre d’idée on sera à peu près dans la même fourchette qu’un maillot City de Nike, soit aux alentours des 130€. On va essayer de ne pas dépasser ce prix, dans la mesure du possible.
On est sur du haut de gamme quand même parcequ’on va bosser avec des personnes qui sont expertes dans leur milieu mais on a fait le choix de diminuer notre marge pour arriver à proposer des produits qui sont relativement abordables. On est sur un autre une autre approche d’un point de vue esthétique et du coup ça c’est peut-être un point aussi qu’on a pas assez développé. Mais vu que l’esthétique fait partie de l’ADN de la marque, une fois que les produits seront lancés, on va être à la recherche d’artistes et de designer pour créer des collections limitées.
basketpack : Merci pour toutes ces informations passionnantes ! Je te propose de terminer sur quelques questions sur tes goûts personnels pour terminer l’interview sur un note un peu plus légère !
basketpack : Ton top 3 des meilleurs chaussures de basket en terme de performance ?
Zéro : Les Nike Kyrie 7 et 4 ! Je suis un ultrafan des Kyrie. J’ai bien aimé les KD 14 de Nike également et sinon, j’avais beaucoup aimé les Dame 7 de adidas.
basketpack : Ton top 3 des meilleures chaussures de basket en terme de design ?
Zéro : Kyrie 7, encore ! Les Jordan 35 sinon était vraiment cools, et enfin je dirais, les Kobe 7 !
basketpack : Ton maillot City préféré ?
Celui du Heat de Miami, la série Vice, mais pas celui où il y avait le dégradé rose bleu, la version d’avant.
basketpack : Ton maillot préféré all-time ?
Zéro : Celui de de Carmelo Anthony avec les Nuggets de Denver, c’était tellement un monstre, c’est le premier maillot qui me vient à l’esprit !
basketpack : Ton top 3 de tes joueurs préférés all-time ?
Zéro : Carmelo Anthony, Allen Iverson et Paul George !
Encore un grand merci à Loïc pour sa disponibilité, sa gentillesse, et longue vie à Zéro !
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